Canaries, la suite.

Après trois à quatre mois de voyage sur un voilier, il est inévitable que le rythme de vie change, particulièrement si l’on a eu la prudence de ne pas planifier chaque étape. C’est durant les quatre mois que nous avons passé aux Canaries que s’est opérée cette bascule rythmique qui se manifeste par le merveilleux projet de limiter toute organisation à 24 h maximum ! Cela ne nous a pas empêché de visiter toutes les iles, à l’exception Fuertéventura.

A partir de Grande Canarie, les îles de l’ouest sont de véritables montagnes, avec de vrais sommets : 1 949 m pour Grande Canarie, 3 718 m pour Ténérife, 2 426 m pour La Palma, 1 487 m pour la Gomera et 1 501 m pour El Hierro. Cette configuration a été l’occasion de multiple balades avec des points de vue vertigineux sur la mer, qu’elle soit d’eau salée ou de nuages, des volcans par milliers et quelques forêts merveilleuses. Autre conséquences de l’altitude, une grande variation de température qui peut passer de 30°C à 10°C en une heure de trajet entre la mer et les sommets.

La location de voitures nous a permis d’explorer les îles sans peine car la randonnée, très répandue et super bien organisée, reste très sportive au vu des incontournables dénivelés. Quelques nuits à la belle étoile nous ont également fait vivre des moments inoubliables.

Conseils pratiques à l’intention des navigateurs.

Le vent durant la période que nous avons passée entre mai et début septembre est généralement de NE, relativement fort, particulièrement entre les îles. C’est donc une bonne raison pour parcourir l’archipel d’est en ouest. Nous avons régulièrement navigué avec 30 nœuds, parfois 45. Malgré ce vent, nous n’avons jamais trouvé de houle démesurée et l’eau étant à bonne température, les vagues qui mouillent n’ont rien à voir avec les mêmes éléments en Manche ou en Iroise. Quand on s’en prend une, ça ne fait que rafraichir un peu ! Les mouillages situés sur les côtes sous le vent sont plutôt agréables bien qu’agités, mais les séjours côté vent, même bien amarrés dans des ports, sont éprouvants.