Sur la carte, ce n’est pas grand chose. Un petit point à 300 km au sud de Madère, 600 km à l’ouest du Maroc et 170 km au nord des Canaries. Forcement, ça fait rêver le navigateur.
Mais ce n’est pas un caillou ! C’est bien une île, source de divergence entre le Portugal et l’Espagne. Il faut dire que l’histoire est plutôt cocasse puisque la souveraineté du Portugal sur ces îles tient au fait que, en 1938, lors de la réunion de la commission permanente sur les affaires maritimes internationales, l’Espagne, en proie à la guerre civile, ne put envoyer de représentant pour y revendiquer sa souveraineté.
Aborder les Selvagens n’est pas évident et dépend beaucoup de la météo. Il n’y a qu’un mouillage possible, or une ancre sur les cailloux, c’est jamais vraiment sûr. Quant à la houle, elle peut être franchement dissuasive. De plus, comme pour les Desertas, une demande d’autorisation est indispensable pour y venir.
On mesure donc notre chance de réunir toutes les conditions pour découvrir cette réserve naturelle. L’accueil des deux policiers sur place et des deux gardiens de la réserve est professionnel et sympathique comme nous l’avons toujours constaté au Portugal.
Nous voila partis pour trois heures de balade avec les deux gardiens du parc. Ils connaissent bien leur affaire : histoire des lieux et informations sur les plantes, les animaux, la géologie.
Presque pas d’oiseaux sur place durant notre visite du matin. Ils sont tous partis en mer. Le soir, retour par centaines. Spectacle fascinant. J’ai demandé l’autorisation de débarquer en soirée pour faire quelques images et je ne suis pas déçu.
Pour aller plus loin https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Eles_Selvagens
Magnifiques photos, magnifiques couleurs ! Profitez en bien !