La quille et ses surprises

Janvier 2019. Vu l’énergie qu’il a fallu pour découper les tôles de la quille, je suis rassuré au sujet de l’électrolyse : l’aluminium reste très solide et il en faudrait vraiment beaucoup pour qu’un bateau perdre sa quille parce que la tôle serait amincie ou percée de ces petits trous qui crachent un jus blanchâtre.

Le plomb est recouvert des restes d’électrolyse.

Après sablage, le plomb est tout propre et on distingue bien les cloisons obliques qui séparent les compartiments de la quille.

Une fois la totalité de la base de la quille dégagée sont apparues des cavités pleines de restes de laitier de fonderie je pense. Il est aussi possible que l’absence d’évent ait laissé des bulles.

Le puisard, auquel nous ne voulions pas toucher, a révélé, après nettoyage, des trous en connexion avec la quille. Autant dire que la quille devait être pleine de liquides divers depuis des années, favorisant une belle électrolyse. Il a donc fallu tout refaire pour avoir maintenant un puisard bien étanche.

Une belle tôle neuve est cintrée et soudée de chaque coté de la quille.

Reprise des soudures sur les « cloisons » intérieures de la quille.

Le travail de soudure est fastidieux, car la reprise sur de la tôle ancienne n’est pas toujours évidente, tout comme le risque de fonte du plomb derrière les tôles au moment de la soudure.

Une fois la quille achevée, elle a été testée en la mettant en pression, un peu comme une chambre à air, afin de s’assurer de sa totale étanchéité.

Après ces travaux réalisés par ACS, nous avons procédé nous-même au coulage de résine époxy dans la quille afin de combler l’ensemble des espaces vides entre le plomb et la tôle d’aluminium. Nous avons pris soin de couler de bas en haut via un tube de PVC introduit en fond de quille afin que l’air puisse bien s’échapper vers le haut. Le tube PVC a été retiré une fois « le plein » de la quille fait. En théorie, cela devrait éviter que des liquides parasites s’introduisent dans la quille et favorisent l’électrolyse des parois internes des tôles. Après le coulage, les orifices ont été soudés. Ainsi, la quille est totalement étanche.

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