La ville d’Ibiza

7 juillet 2020. C’est fou ce que la concentration de l’argent peut générer en certains lieux vulgarité et pollution. Pourtant, à l’origine, cette ville dominée par son fort ne devait pas manquer de charme, mais le nombre de camping-car flottants sur lesquels des couples affichent leur pouvoir économique en sirotant un apéritif, entourés de multiples bouquets de fleurs délirants, donne une bonne mesure du ridicule. Et que dire de l’abondance de personnel qui, un chiffon à la main, brique en permanence les coques et le moindre inox, alors que la majorité de ces bateaux ne s’éloigne pas à plus de 10 milles du port et y reviennent sagement tous les soirs.

Le passage de quelques jets privés à l’atterrissage ne trompe pas sur le bilan carbone de cette population. Quant aux autorités locales, elles répondent parfaitement au désastre écologique en arrosant les pelouses des jardins publics dans la journée, en plein cagnard. Comme les commerces locaux ne sont dédiés qu’aux robes de plage et autres accessoires purement touristiques, au luxe Dior et compagnie, ne vous y arrêtez que si la visite d’un zoo à fric vous fascine.

En ce qui concerne le port, le manque de place et le prix vous feront plutôt choisir la baie qui se trouve à l’Est, au delà de la pointe Grossa.

La motivation de notre escale étant de trouver des fruits dont nos réserves étaient épuisées, nous avons trouvé un supermarché excentré où les prix étaient raisonnables.

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