Premier bilan

Trois semaines de navigation, ce n’est pas très long, mais nous avons parcouru plus de 1 500 milles sous toutes les allures et nous avons été un peu secoués.

1 – Le bateau est tout à fait conforme à nos souhaits en terme de performances, vitesse et capacité à remonter au vent, voir même supérieur à ce que nous espérions.

2 – Le gréement mérite toute notre attention après les petits problèmes lors de la traversée du Golfe de Gascogne. Depuis, l’inspection est journalière en navigation. Tous les ridoirs sont passés en revue, plus un petit regard aux jumelles vers le haut du mat. Il va falloir modifier le bas-étais et les fausses bastaques pour limiter le pompage du mat. Le système de prise de ris est efficace et les winchs sont parfaitement dimensionnés. Le hale-bas rigide de bôme, que nous n’avons pas changé ni réussi à démonter, semble un peu fatigué. Mais pas d’inquiétude, un palan pourra toujours faire l’affaire en cas de besoin.

3 – Les voiles. La grand voile n’est pas neuve mais encore en bon état. Elle ne manifeste pas de point de faiblesse. Pour le génois, nous en avons fait faire un neuf. Plutôt que d’encombrer la soute avant durant des années en gardant l’ancien en réserve, au cas où, nous avons choisi de l’achever avant de porter le neuf. Nous avons bien fait, son état de délabrement est conforme à ce que m’avait dit le voilier : « il peut faire une ou deux saisons », sous-entendu, saisons de deux semaines de balade en Bretagne. En pratique, il est mou, informe et frangé comme une robe des années 70. Il ne tiendra sans doute pas jusqu’au mois de septembre et le neuf pourra donc libérer de la place au « garage ».

4 – Le plan de pont. La première vraie casse : le rail de l’aval-tout de génois qui s’est arraché durant la traversée du Golfe de Gascogne. Ce qui est amusant, c’est que les rails sont les seuls éléments, avec cinq petits panneaux de pont (mais dont nous avons changé les plexi) que je n’ai pas démonté durant la refonte de la coque. En pratique, c’est sans conséquence pour la suite du périple de l’été, mais il faudra trouver une solution et tous les démonter avant de repartir pour une longue nav.

5 – Confort à bord. Nous avons fait une erreur dans le positionnement de la prise d’eau de mer destinée aux toilettes et à l’alimentation en eau de mer de l’évier. Elle est en avant des toilettes, côté opposé, donc sur tribord, de manière à éviter le pompage de l’eau qui vient d’être évacuée des toilettes pour des raisons que tout le monde peut comprendre. Mais c’est trop haut et trop en avant, donc tribord amures, au près, il y a des désamorçages au moment où l’on doit pomper. Ce n’est pas très grave dans la mesure où nous ne comptons pas passer notre vie au près, mais nous allons devoir régler le problème.

Autre conséquence du près un peu costaud du Golfe de Gascogne, la cheminée d’évacuation du réchaud de la cuisine prend l’eau. Le col de cygne n’est pas suffisamment remontant. Pour l’instant, en cas de météo très agitée et au près, nous mettrons une pinoche pour boucher l’ouverture, mais cela condamnera le réchaud pendant cette période.

Une autre erreur que nous avons faite et constatée avant le départ, c’est le choix des densités et épaisseurs de mousse des couchettes et des coussins du carré . Elles sont trop épaisses et trop denses : elles prennent beaucoup de place et ont un contact très ferme. Difficile de savoir si elles vont se fatiguer et perdre de la densité.

Le reste, ce sont des détails à améliorer, le confort du siège navigateur à la gite, ou la pose d’une main courante pour se tenir aux toilettes quand ça bouge bien. Bref des détails.

6 – Électronique de navigation. La combinaison AIS-VHF sur la même antenne détériore énormément la qualité d’émission et de réception de la VHF. L’AIS est un AMEC CAMINO 108S. Nous prévoyons de dédier une antenne uniquement à l’AIS.

7 – Sécurité. Le nom du bateau en rose sur gris est illisible de loin. Les autorités sont contraintes de s’approcher pour nous contrôler alors qu’il n’est pas forcément utile de les attirer…

Les longes des harnais ne sont pas pratiques du tout. Elles ne glissent pas bien sur la ligne de vie. Je ne recommanderais donc pas le produit Marinepool.

Pour le reste, électricité, cuisine, électronique de navigation, soudure, isolation, hublots… tout va bien ! Et heureusement, car ça a été conçu pour durer un peu plus que trois semaines !

Un Commentaire

  1. Il va falloir modifier le bas-étais et les fausses bastaques pour limiter le pompage du mat.
    Vraiment pas facile à placer dans la conversation mais si je peux, je les couche tous : fanny au bar.
    Merci et bon vent⛵
    Eric

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